La Constituante prête à entrer dans le vif du sujet

 

Quatre ans pour écrire une nouvelle constitution cantonale, cela paraissait largement suffisant aux élu.e.s de 2018. Mais le temps avance vite et nous sommes déjà en mai avec seulement le règlement approuvé et la nomination du secrétaire général entériné lors de la deuxième séance plénière de la Constituante en avril 2019, j’y reviendrai en fin d’article. Une troisième rencontre du plénum au début juin va permettre de désigner les organes du bureau ainsi que la composition et les responsables des commissions qui seront au nombre de dix.

Le travail du bureau transitoire a été conséquent et ses membres, dont Gaël Bourgeois, peuvent être vivement remerciés. Seule petite ombre au tableau, des actions individuelles pour contester les décisions communes pourtant avalisées par la majorité.

Chaque constituant.e attend maintenant impatiemment de connaître la commission dans laquelle il ou elle aura la chance de siéger. Le travail sera très conséquent et nécessitera également des séances plénières riches et animées pour consolider cette construction pour le futur et le passage devant le peuple valaisan.
Bien entendu le groupe PS-GC n’est pas resté les bras croisés et, dès janvier, s’est attelé au travail non seulement pour soutenir l’action de son représentant au bureau transitoire, mais aussi pour étudier les contenus du règlement et des futures commissions

Pour terminer ce petit papier, j’aimerais faire part d’un mauvais sentiment voire d’une crainte qui me titille : que certaines personnes arrivent avec des solutions toutes faites, sans ouverture et que les partis qui ne voulaient pas d’une Constituante veuillent imposer « leur loi du plus fort » aux autres élu.e.s désirant écrire tous ensemble le futur de ce canton dans un esprit neuf et d’ouverture.
Cela s’est malheureusement déjà montré lors de la séance plénière d’avril avec d’importantes tentatives de blocages : demande de report de session, nombreuses interventions polémistes, anathèmes jetés de part et d’autre. Fort heureusement tout ce théâtre a fatigué la majorité qui a préféré accepter la parité homme/femme pour le collège présidentiel, le langage épicène pour tous les textes ainsi qu’une commission dédiée à la participation citoyenne hors constituante. Finalement donc un bon début, un très bon début même.

Fabien Thétaz