Lorsque l’on pose la question à certains syndicalistes et socialistes « que fera-t-on après le rejet de PV2020 ? », si tant est que celle-ci soit rejetée, ce que je ne souhaite pas, la réponse est « rejeter PV2020, ensuite intégrer une partie du 2ème pilier dans l'AVS, meilleur marché et plus social. On a de quoi faire pour quelques semaines ».
Que voilà un beau programme ! C’est un peu vite oublier l’histoire. Lors du congrès du PSV en 1972 à Vernayaz, j’avais défendu cette option issue d’une initiative « pour une véritable retraite populaire » et j’étais à l’époque bien seul à défendre ce choix. En votation fédérale au mois de décembre 1972, le peuple refusera cette initiative par 1'481'488 non et seulement 294'511 oui. Aujourd’hui certains voudraient réécrire l’histoire, mais avec le tournant qu’a pris notre société où la responsabilité individuelle a été érigée en dogme, je n’y crois nullement. En cas de rejet que se passera-il ? Dans les officines de la droite la plus et la moins dure, c’est une augmentation de l’âge de la retraite pour tous et toutes à 67 voire à 70 ans et ce, malgré les dénégations de Mme Moret, candidate au conseil fédéral, et surtout la volonté de privilégier le 2ème pilier au détriment de l’AVS. Lorsque l’on sait que les avoirs de prévoyances sont aujourd’hui de plus de 900 milliards de francs, il y a de quoi faire saliver les grands groupes d’assurances. Ceux-là crient déjà au scandale et demandent de baisser encore plus le taux d’intérêt mis sur les avoirs des travailleurs. Lors des bonnes années où les taux de rentabilité de ces avoirs avoisinaient les 7 à 8 %, les intérêts pour les travailleurs n’ont jamais été plus élevés que les 4% prévus par la loi. Qui a empoché la différence ?On peut toujours rêver d’un monde meilleur, le 24 septembre, l’on devra prendre cette révision telle qu’elle est, même si elle est difficile à avaler. Un tien vaut mieux que deux tu l’auras. Germain VARONE La section commentaire est fermée.
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