Journal "Le Peuple.VS"
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Besoin d’alternative

9/22/2017

 
En politique, comme en syndicalisme, une alternative au système est vitale pour la défense des valeurs intangibles de la gauche. En politique, dernier exemple en date : Prévoyance 2020. Comme souvent, la droite a opté pour la bonne stratégie en plaçant un socialiste à la barre d’un système à réformer (selon elle bien entendu). On l’a déjà vu, par exemple avec le duo socialiste Leuenberger-Rey pour réformer les PTT, cette stratégie anesthésie la résistance à gauche. Pour stimuler l’esprit de lutte des camarades, une gauche alternative a son rôle à jouer.
 
Idem pour le syndicalisme. Les grandes entreprises ont su manœuvrer afin de réduire la capacité des grands syndicats. A la Poste, la direction a pu imposer une fusion des syndicats de branche, avec comme résultat, une baisse drastique de l’identification à la cause et du taux de syndicalisation. Dans les années 90, environ 80% des postiers étaient syndiqués. Actuellement plus que 25% environ. Les syndicats partenaires de l’entreprise, et défenseurs de la Paix du travail, perdent chaque année des membres. L’unique syndicat « hors système » de la poste, le Syndicat Autonome des Postiers, est le seul à voir croître ses effectifs. En versant plus d’un million par année par syndicat partenaire, la Poste a su rendre ces derniers dépendants de l’entreprise. Le couteau sous la gorge, ceux-ci se voient contraints d’accepter de signer n’importe quelle convention collective, sous peine de se voir priver de ce montant devenu nécessaire à leur fonctionnement. Lors de l’acceptation de la dernière convention collective, Syndicom avouait qu’il n’avait pas les moyens de s’y opposer.
Un renforcement d’un syndicalisme hors système a déjà fait ses preuves. Mais pour cela, il faut lâcher les stylos et le micro pour enfiler les gants de boxe. Dans le canton de Vaud, le Syndicat autogéré inter-professionnel SAIP, a obtenu de belles victoires dans le secteur des soins hospitaliers et à domicile, sans être partenaire de la convention collective, avec des moyens de lutte non conventionnels.

​Olivier Cottagnoud, Coordinateur La Gauche Valaisanne Alternative
Robert Métrailler
9/22/2017 12:32:33 pm

Dans la dernière édition du bimensuel « le Peuple .VS », Olivier Cottagnoud se fend d’une énième diatribe à l’encontre des « grands syndicats ». Ses propos insultants laissent croire que tous les syndicats, hormis son organisation, sont incompétents et vendus au patronat. Le fait que son organisation n’ait pas été reconnue comme partenaire officiel de la Poste ne saurait justifier ce ramassis d’idioties teintées d’idéologie à deux balles. Ce donneur de leçons devrait savoir qu’en Suisse le combat syndical n’a pas attendu sa venue pour défendre les intérêts des travailleuses et des travailleurs. Les progrès sociaux en Suisse sont étroitement liés à l’engagement des syndicats. L’initiative populaire sur le congé paternité déposée cet été par Travail.Suisse, en est le dernier exemple en date. Quotidiennement, les secrétaires syndicales et syndicaux des « grands syndicats », s’engagent en faveur leurs membres. Par ailleurs, les conventions collectives négociées âprement permettent d’améliorer de façon substantielle les conditions d’emploi de l’ensemble des personnes soumises à ces CCT. Ce travail a un coût et les entreprises y trouvent également leur compte. C’est bien la raison pour laquelle les entreprises partenaires participent aux frais du partenariat social.
Certes, le taux de syndicalisation baisse de façon générale, tous secteurs confondus. Les nouvelles formes du travail, les nouvelles mentalités et les restructurations permanentes (valable aussi chez la Poste) y sont pour beaucoup. Un grand travail de réflexion doit être mené par les syndicats afin de trouver des réponses à cette situation.
Le progrès social s’obtient par la lutte mais aussi et surtout par le dialogue, le respect du partenaire et le sens du compromis. Tout le reste n’est que foutaise !

Robert Métrailler
Syndicat transfair
Vice-président du syndicat Travail.Suisse


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