L’alléchant projet Sion 2026 devrait semble-t-il dynamiser notre tourisme. Ce n’est pourtant pas le constat des études qui ont analysé les retombées des JO. Pas d’augmentation du nombre de touristes; et dans notre cas, pas non plus de nouvelles infrastructures rendant possible une meilleure exploitation touristique. Sans augmentation de l’offre, ni de la clientèle, le tourisme ne sera pas dynamisé.
Le projet est gratuit, et il est impossible de dépasser le budget, nous dit-on. C’est justement l’inverse, et c’est la raison pour laquelle JAMAIS un investisseur privé n’a voulu et ne voudra prendre des responsabilités financières dans l’organisation de JO. Le projet n’est pas gratuit, et les budgets seront sans doute dépassés, le but de l’opération est pour le moment de faire passer le projet en votation populaire. L’utilisation d’infrastructures existantes n’est pas un gage de gratuité, car des adaptations coûteuses seront nécessaires, et elle n’apporte au Valais aucune plus-value sur le long terme. On nous promet la vente de 1,5 millions de tickets, soit 60% de plus qu’à Turin en 2006 et qu’à Pyeongchang. Les Valaisans feront-ils vraiment mieux que tous les autres? Vu l’éclatement géographique des sites, avec plus de 3 heures de trajet d’un bout à l’autre (sans compter St-Moritz), on peut sans doute ajouter ces prévisions à la liste des fantasmes inventés pour rallumer la flamme. Si les JO étaient aussi bénéfiques que ce que nous disent ceux qui rêvent de voir le Valais au centre du monde, toutes les régions du monde les voudraient. En tant que socialistes, nous devons nous demander si les risques de l’organisation des JO en valent la chandelle. Le soutien au tourisme, qui doit s’étendre sur 4 saisons pour perdurer sera-t-il limité pour les 20 prochaines années à l’organisation des JO? Si l’agenda 2020 du CIO est si performant, nous pouvons sans doute attendre de constater la « révolution » avant d’organiser à notre tour les JO. Simon Constantin |
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Septembre 2020
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